
"Cette" devient "Sète" en 1928
Georges Charles Brassens est né le 22 octobre 1921 dans un quartier populaire de "Cette" (Hérault).
Son père est maçon et anticlérical, sa mère, veuve de guerre d’un premier mariage, est catholique pratiquante.
Pendant sa scolarité, un professeur de français lui transmet le gout de la poésie. Il découvre Musset, Rimbaud, Apollinaire et les surréalistes.
Il commence à écrire quelques poèmes et des chansons qu’il adapte à des airs à la mode.
En 1940 il quitte Sète et prend pension chez une tante, dans la région parisienne.
Après la guerre, en 1951, il rencontre Jacques Grello, anar qui brocarde les politiciens et qui le présente à plusieurs responsables de cabarets.
En janvier 1952 il est engagé au cabaret de Patachou. Elle le présente à Jacques Canetti, avec lequel elle est en contrat d’enregistrement.


1952

débute officiellement au théâtre des 3 baudets.
Il devait se contenter de passer en 3e position
dans un spectacle prévu pour 100 représentations.
Dans "Le Monde" du 2 octobre,
le critique Henry Magnan parle de Brassens:
"La vedette incontestable en est un garçon simple,
presque fruste d'apparence, suant le tract à
larges gouttes orageuses, tirant après soi sa guitare lors de son entrée malhabile en scène
comme
un apprenti bûcheron sa cognée à l'orée d'un premier bois,
hirsute de poil, flageolant du jarret et...pétri de talent: Georges Brassens.
Je n'ai rien entendu d'aussi surprenant depuis 1938
où Charles Trenet m'apparut pour la première fois sur le plateau
de "L' ABC" :
ce n'est pas un mince compliment...""
En 1952, Georges Brassens se voit proposer un contrat d’enregistrement discographique par le directeur artistique de Philips, Jacques Canetti, qui vient le voir chanter au cabaret de Patachou.
Mais quelques jours plus tard, le Sétois chante «Le Gorille», «La Mauvaise Réputation» et quelques autres chansons en studio.
Des responsables de la maison de disques refusent catégoriquement que la marque Philips soit «salie» par de tels textes.
Canetti trouve un compromis, les premiers disques de Brassens sortiront sous le label Polydor, récemment absorbé par Philips.