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MARQUISE


Marquise, si mon visage A quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu'à mon âge Vous ne vaudrez guères mieux. (bis) Le temps aux plus belles choses Se plaîst à faire un affront, Et saura faner vos roses Comme il a ridé mon front. (bis) Le mesme cours des planètes Règle nos jours et nos nuits: On m'a vu ce que vous estes, Vous serez ce que je suis. (bis) Peut-être que je serai vieille, Répond Marquise, cependant, J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, Et je t'emmerde en attendant. J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, Et je t'emmerde en attendant.

Marquise (le mot n'est pas un titre de noblesse, mais un prénom) est une comédienne de la troupe de Molière, très jolie, elle a de nombreux admirateurs.
Parmi eux, les deux frères dramaturges Pierre et Thomas Corneille lui font vainement la cour, et composent des vers en son honneur.
Pour se plaindre de la froideur de Marquise, Corneille (alors âgé d’une cinquantaine d’années) lui adresse les stances (un poème de 8 strophes).
Georges Brassens n'a conservé que les trois premières strophes du poème de Corneille et il y ajoute une réponse malicieuse et irrévérencieuse de Marquise à Corneille, écrite plus de deux cent cinquante ans plus tard par Tristan Bernard.

Pierre Corneille et Tristan Bernard,
les auteurs des strophes mises en musique par Brassens.