Fils de bourgeois ou fils d'apôtres
Tous les enfants sont comme les vôtres
Fils de César ou fils de rien
Tous les enfants sont comme le tien
Le même sourire, les mêmes larmes
Les mêmes alarmes, les mêmes soupirs
Fils de César ou fils de rien
Tous les enfants sont comme le tien
Ce n'est qu'après, longtemps après...
Mais fils de sultan, fils de fakir
Tous les enfants ont un empire
Sous voûtes d'or, sous toits de chaumes
Tous les enfants ont un royaume
Un coin de vague, une fleur qui tremble
Un oiseau mort qui leur ressemble
Fils de sultan, fils de fakir
Tous les enfants ont un empire
Ce n'est qu'après, longtemps après...
Mais fils de ton fils ou fils d'étranger
Tous les enfants sont des sorciers
Fils de l'amour, fils d'amourettes
Tous les enfants sont des poètes
Ils sont bergers, ils sont rois mages
Ils ont des nuages pour mieux voler
Fils de ton fils ou fils d'étranger
Tous les enfants sont des sorciers
Ce n'est qu'après, longtemps après...
Mais fils de bourgeois ou fils d'apôtres
Tous les enfants sont comme les vôtres
Fils de César ou fils de rien
Tous les enfants sont comme le tien
Le même sourire, les mêmes larmes
Les mêmes alarmes, les mêmes soupirs
Fils de César ou fils de rien
Tous les enfants sont comme le tien.
Brel racontait en 1968: "Je crois que l'enfant est parfaitement nomade, donc aventurier.
Et on lui apprend petit à petit à être prudent, à être sage, à être économe.
Pas dans le sens "pognon"… Non non, dans le pire sens du mot. On économise ses forces, on lui apprend des tas de choses abominables.
L'espoir, mais le mauvais espoir : "Il va t'arriver des choses !". Or il ne nous arrive jamais rien. Moi, dans ma vie, il ne m'est arrivé que moi."