
Dernier d’une famille de quatre enfants, Jean Ferrat voit le jour à Vaucresson, le 26 décembre 1930.
Immigré russe arrivé en France en 1905 à l’âge de 18 ans, son père, Mnacha Tenenbaum, est un artisan-joaillier et sa mère,
Antoinette Malon, née à Paris, travaille dans une usine de fleurs artificielles.
Pendant l'occupation son père est interné plusieurs mois en France, puis déporté à Auschwitz où il va trouver la mort.
«II y a une partie de moi qui est devenue adulte très vite. Le racisme, le nazisme, j’ai découvert ça à onze ans.» raconte Jean Ferrat.
À la Libération, la famille s'installe à Versailles, à l’âge de seize ans, pour aider sa mère, Jean Ferrat devient apprenti dans un laboratoire de chimie du bâtiment.
La musique l’attire et à la fin des années quarante, Jean fréquente à Versailles la section du Hot-Club de France et fait partie d’un orchestre de jazz New-Orléans monté par des copains.
En 1952-1953, il compose ses premières chansons et, tout en continuant à travailler, passe ses premières auditions dans les cabarets de la rive gauche…
En 1954, il quitte son emploi de laborantin pour se lancer dans la chanson. Commence alors une vie de bohème qui va durer six à sept ans, avec ses avatars, la course aux auditions,
les passages d’un cabaret à l’autre, les maigres cachets, mais aussi l’apprentissage du métier par le contact avec le public. Il participe également à quelques émissions de radio.


1962