Dessin souris

MENU

L'ARMISTICE

Bismarck qui n’est pas en peine D’affamer les Parisiens Nous demande la Lorraine, L’Alsace et les Alsaciens, La honte pour nos soldats Des milliards à son service Ah ! zut à ton armistice Bismarck, nous n’en voulons pas. On nous permettra du reste Pendant vingt à vingt-cinq jours De manger ce qui nous reste De vieux chats, de rats et d’ours, Mais pas le moindre repas Après le vote aux comices. Ah ! zut à ton armistice Bismarck, nous n’en voulons pas. « Je fais la guerre à l’empire » Disait le maître effronté Et le valais qui fait pire Pourchasse la Liberté, Tu nous croyais donc bien bas Pour vouloir ce sacrifice Ah ! zut à ton armistice Bismarck, nous n’en voulons pas. Bazaine se rend qu’importe Nous conserverons Verdun Nancy peut ouvrir sa porte On s’illustre à Châteaudun, À Toul, à Strasbourg, Dunain Pas un homme pour complice Ah ! zut à ton armistice Bismarck, nous n’en voulons pas. Prends nous donc par la famine Viens diplomate du Nord Mais rongés par la vermine Nous résisterons encor Mieux un vaillant trépas Qu’accepter un tel supplice. Ah ! zut à ton armistice Bismarck, nous n’en voulons pas. Nous nous levons tous en masse Pour répondre à l’insolent Pas un ne fait la grimace Qu’il soit rouge, noir ou blanc, Fier de courir au combat Pour l’honneur et la justice. Ah ! zut à ton armistice Bismarck, nous n’en voulons pas. Ah ! zut à ton armistice Bismarck, nous n’en voulons pas.

texte à venir.

Francesca Solleville