Dessin souris

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LES INCONNUS

Dans les grands courroux populaire, Quand le lion enfin rugit, Dur instruments de ses colères, Une classe d’hommes surgit l’Histoire, lorsqu’on l’interpelle Ignore ces individus : Dédaigneuses, elle les appelle : Les inconnus Les inconnus Pourtant, justiciers des cloaques, Maigre bataillon décimé, Ils sont les Gaudes et les Jacques, Les martyrs de Juin et de Mai ! Plus brave qu’un Cid de Castille, Soldat sans poudre, héros nus, Tous seuls ils ont pris la Bastille Les inconnus Les inconnus Dans les massacres de la rue, Etouffant la voix du canon, Sur le pouvoir elle se rue, La horde obscur des sans nom. Troupeau sans chef, bande anonyme, A l’improviste ils sont venus Accomplir leur œuvre sublime, Les inconnus. Les inconnus Des plus fameux ils ont la taille ; Ils pourraient être conquérants ; Cependant, après la bataille, Humbles, ils rentrent dans les rangs Ils sont martyrs et pas apôtres ; Ils partent comme ils sont venus, En laissant la récolte aux autres, Les inconnus. Les inconnus De ses obscurs suivons l’exemple ; Sur leurs cadavres entassés, Pas plus de bons dieux que de Temples : Le peuple seul, et c’est assez ! A bas la statue ou le buste ! « Méfiance aux individus ! » L’avenir tend sa main robuste Les inconnus. Les inconnus L’avenir tend sa main robuste Les inconnus. Les inconnus